Le jeudi 8 octobre à 10h, des membres du Comité CGT des travailleurs privés d’emplois et précaires de Saint-Étienne s’étaient réunis devant la maison de l’emploi, en face de la gare du Clapier, pour faire connaître leurs actions.
« Beaucoup de gens critiquent les syndicats mais ils sont bien contents de trouver des personnes qui les aident et les défendent quand ils sont dans la galère! Il faut distinguer les militants de base des gros responsables! »
Ce jour-là, j’ai donc rejoint ces syndicalistes, dont font partie certains de mes amis, pour les interviewer. J’ai d’abord rencontré Théophile,
un jeune saisonnier agricole. Il m’a confié qu’il n’avait jamais réussi à avoir de CDI et a ajouté: « Nous avons des droits mais les institutions qui sont censées nous les fournir nous les cachent, font traîner les choses et donc j’ai rejoint ce syndicat car collectivement c’est plus facile de se défendre! Le syndicat permet de trouver des informations et de s’organiser! »
Théophile ajoute: « que les gens n’hésitent pas à nous contacter si ils ont des problèmes avec la CAF par exemple. Nous arrivons à faire rouvrir des droits que Pole emploi ou la CAF ne veulent pas nous donner! Il faut faire très attention au niveau des réformes qui passent en ce moment parce qu’elles changent tout le temps. Moi, j’ai perdu mes droits au chômage à cause d’une réforme qui est passée il y a peu mais, étant donné que le gouvernement va revenir dessus, je vais peut-être les retrouver. C’est très compliqué et tout est fait par le gouvernement pour nous embrouiller! »
Jean-Michel, retraité, fait aussi parti de ce syndicat: « Les temps sont durs. Un nombre impressionnant de personnes se retrouvent au chômage puis au RSA. Nous sommes dans une société qui nous broie de plus en plus et
nous devons absolument être solidaires les uns les autres pour nous en sortir! »
Romain, jeune chômeur qui travaillait dans l’événementiel et la communication, m’explique qu’il n’arrive plus à travailler. Il me confie qu’il connaissait ce syndicat avant, que là, il en a vraiment besoin, et que Pôle Emploi ne lui donnait pas les bonnes informations.
Sébastien, qui passait par là, s’est arrêté. Lui aussi, il trime pour trouver du travail. Il déclare: « Plus la précarité augmente, plus il y a des contrats de m… et sous payés! Nous devons tous nous serrer les coudes! »
D’autres privés d’emploi sont présents mais préfèrent ne pas s’exprimer. Malgré la grisaille, il règne une bonne ambiance de solidarité!
Les permanences syndicales ont lieu tous les jeudis de 16h à 19h à la Bourse du travail à Sainté sinon chacun peut appeler les membres de ce syndicat au 04 77 49 24 90 ou les contacter par messagerie à cgt.precaires.saintetienne@gmail.com Ils sont également présents sur facebook avec une page CGT précaires Saint Etienne.